Pieter De Poortere, le rire et le trait intacts

Pieter De P. ©Pieter Verhaeghe

Né sous la plume de Pieter De Poortere, auteur et illustrateur de bandes dessinées, le personnage de Dickie est indéniablement l’un des personnages les plus emblématiques de la bande dessinée franco-belge de ces deux dernières décennies. À la fois irrévérencieux et lubrique, facétieux et réfractaire à toute autorité et à tout conformisme, il incarne avec pertinence les travers d’une époque en proie constamment aux changements.

Directeur du Musée de la Bande Dessinée de Bruxelles, Pieter de Poortere a construit son œuvre autour de ce personnage burlesque endossant un rôle différent à chaque histoire. À l’occasion de la parution de son nouvel ouvrage (Super Dickie) aux éditions Glénat, il nous fait l’honneur d’un grand entretien introspectif.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans l’écriture et l’illustration de bandes dessinées ?

Pieter De Poortere : Je savais depuis mes sept ans que je voulais devenir auteur de bandes dessinées. Je n’ai jamais imaginé que ce serait possible, mais c’était un grand rêve puisque j’en lisais beaucoup. J’étais un grand amateur. Mon père avait une grande collection de bandes dessinées et nous étions abonnés à plusieurs revues comme Tintin et Spirou. Donc c’est un peu mon ADN. Ce que je trouve formidable dans la bande dessinée, c’est qu’elle offre beaucoup d’opportunités pour raconter des histoires. C’est un médium assez riche. Il y a les romans graphiques, le comics, la BD de reportage ou documentaire… On peut aborder tous les sujets qu’on veut sur un ton humoristique ou sérieux et le message passe vraiment bien. Parfois, les messages difficiles sont plus faciles à expliquer dans la bande dessinée qu’à travers un autre médium. C’est aussi pour cela que j’ai voulu devenir auteur de bandes dessinées.

À partir de quinze ans, j’ai fait différentes études pour apprendre à dessiner. J’ai notamment pris des cours à Saint-Luc et immédiatement après, j’ai commencé à publier dans des revues. Deux ans plus tard, mon premier album était là. C’était aussi facile pour moi parce que je suis un peu solitaire. La plupart des auteurs de bandes dessinées aiment être seuls. Ça a changé maintenant parce que je travaille avec une maison de production (De Hofleveranciers) pour la série d’animation Dickie et d’autres projets. Mais au début, je n’avais pas besoin de grand-chose. Il suffisait d’un crayon et d’un morceau de papier pour réaliser quelque chose qui pouvait être satisfaisant ou incroyable. C’est un médium très démocratique par rapport au cinéma où il faut une équipe et beaucoup d’argent.

En vingt ans de carrière, vous avez publié une série d’albums mettant en scène Dickie, un personnage burlesque réfractaire à toute autorité et à tout conformisme. Comment ce personnage est-il né ?

Pieter De Poortere : Dickie (Boerke) en néerlandais signifie petit paysan. Il est inspiré par un fermier de soixante-dix ans qui ne vivait pas très loin de chez moi, dans un petit village à la campagne. Dans la première histoire, il commande une femme en Orient. C’est ce que ce paysan avait aussi fait. C’était quelque chose de bizarre pour tout le monde sauf pour lui. C’était comme un alien qui venait de l’espace et ne comprenait pas le monde. J’ai rapidement compris qu’il me permettrait de raconter plein d’histoires en endossant à chaque fois un rôle différent. Même si la plupart des histoires commencent dans sa ferme, il est assez universel. C’est un personnage qui regarde le monde, mais qui ne le comprend pas du tout et qui prend toujours les mauvaises décisions, ou les décisions les plus opportunistes. À chaque fois, ça tourne mal puisque j’essaie d’imaginer le pire qui puisse arriver dans chaque situation.

Comment avez-vous procédé pour concevoir physiquement ce personnage qui ressemble à la fois à certains jouets et à Charlie Chaplin ?

Pieter De Poortere : Ce style, c’est un peu le style des livres pour enfants. Je trouve que ça marche bien d’avoir une image un peu chouette. Souvent, les parents achètent Dickie pour leurs enfants, mais les histoires ne sont pas du tout pour eux. J’aime bien créer cette confusion chez le lecteur. Avec cette image simple, j’essaye aussi de raconter des choses compliquées. Puisque c’est une bande dessinée sans paroles, j’enlève tout ce qui n’est pas nécessaire chez les personnages et dans les décors. Pour cela, je me suis un peu inspiré de Miffy, le petit lapin créé par Dick Bruna qui incarne la ligne claire à la perfection. Ça aide énormément puisque Dickie fait des conneries et parfois des choses vraiment violentes. Si le style du dessin était réaliste, le livre deviendrait une bande dessinée d’horreur.

Les gens me disent souvent qu’il ressemble un peu aux Lego et aux Playmobil. Ça me fait rire parce que j’ai beaucoup joué à ces jeux quand j’étais petit. Il est bien possible que ce soit encore dans mon subconscient… J’adore Charlie Chaplin. Je trouve génial le fait que ses films soient encore drôles cent ans après leur sortie. J’ai souvent regardé ses films avec mes enfants et je trouve incroyable la façon qu’il a de raconter les histoires sans paroles. La différence avec Dickie, c’est qu’il n’y a pas de slapstick parce que la bande dessinée est lente. Il n’y a ni le mouvement, ni la musique qu’on retrouve dans les vieux films burlesques. L’humour est aussi un peu différent, mais comme Charlie Chaplin, Dickie est un outsider, un antihéros que les gens trouvent sympathique. Il y a deux ans, j’ai réalisé la série d’animation Dickie et j’ai eu l’opportunité d’incorporer cet humour burlesque avec la musique et le mouvement. Mon rêve serait de réaliser un long-métrage muet avec Dickie en m’inspirant des vieux films de Charlie Chaplin.

Vos livres mettent également en scène son double féminin sobrement nommé Vickie…

Pieter De Poortere : En Effet. C’est une prostituée. Elle a les mêmes qualités et défauts que Dickie, mais comme c’est une femme, elle est davantage victime dans les histoires. Au début, j’ai créé ce personnage juste pour le petit jeu de mots avec Boerke et Ourke, mais maintenant elle est devenue vraiment importante pour moi. Comme Dickie est un homme assez âgé, Vickie me permet d’élargir un peu le champ des histoires que je raconte. J’essaie toujours d’imaginer le pire avec elle comme avec Dickie. Certes, il y a de l’humour, mais c’est de l’humour noir. C’est un peu ma manière de regarder le monde. J’ai souvent des gens qui me demandent si je ne vais pas trop loin, je réponds toujours que le monde dans lequel on vit est beaucoup plus violent que les histoires que je raconte dans mes bandes dessinées.

L’histoire est infinie. Je pourrais continuer d’écrire des histoires avec Dickie en parcourant le monde et le temps jusqu’à ma mort.

Pieter De Poortere

Même si elle est présentée satiriquement, l’histoire occupe une place centrale dans votre œuvre. Vous évoquez notamment des faits historiques connus tels que la révolte de Rosa Parks, le succès de Joséphine Baker sur les scènes du music-hall à Paris, les manifestations de soutien à Nelson Mandela… Pourquoi ?

Pieter De Poortere : Je me suis toujours intéressé à différentes périodes de l’histoire. C’est pourquoi je transpose souvent Dickie dans ces périodes, notamment de la Seconde Guerre mondiale qui m’intéresse beaucoup. En tant qu’illustrateur, j’aime aussi faire des recherches pour concevoir des costumes de l’époque pour mes personnages. L’histoire est infinie. Je pourrais continuer d’écrire des histoires avec Dickie en parcourant le monde et le temps jusqu’à ma mort… J’ai essayé de raconter ces histoires sur un ton différent, mais ça ne marche pas. C’est cet humour qui me permet de montrer les travers de notre époque. Mes livres sont des commentaires sur la réalité. Je trouve qu’en utilisant l’humour, ils sont plus accessibles.

Outre quelques onomatopées et inscriptions sur la vitrine des commerces ou des journaux, votre œuvre est dépourvue de textes. Quelle en est la raison ?

Pieter De Poortere : Au début, c’était un jeu pour moi-même, mais j’ai vu que ça me permettait de raconter tout ce que je voulais. De plus, je trouve le concept des bulles un peu artificiel. C’est vraiment difficile de raconter des dialogues auxquels les gens peuvent croire réellement. Enlever les dialogues donne un humour particulier au texte puisqu’on doit réfléchir pour mieux comprendre le livre et imaginer soi-même des échanges entre les personnages. Ça me permet également de chercher les moyens les plus adéquats pour raconter mes histoires. Le fait que ce soit sans paroles permet aussi à des gens de découvrir cette bande dessinée, partout dans le monde.

Pour votre relecture de Mickey, vous avez proposé un livre parsemé de thématiques (voyeurismes numériques, exposition sur les réseaux sociaux de toute situation relevant de l’ordinaire, exploitations des bonnes âmes à des taches ancillaires par ceux mêmes se présentant comme étant les plus faibles) qui rythment le monde actuel. Comment choisissez-vous ces sujets ?

Pieter De Poortere : Ce n’était pas l’objectif de cet album, qui était moins radical que Dickie. Mon but était plutôt de raconter une histoire rigolote puisque c’était un livre destiné aux enfants. Ça m’a souvent amené à retravailler le scénario pour mieux l’adapter au public cible. Je n’avais pas les outils (la violence, le sexe, l’humour noir) que j’utilise habituellement dans mes livres. Je voulais m’inscrire dans la tradition des vieux albums Mickey que j’aimais beaucoup quand j’étais enfant, mais en y incorporant des choses contemporaines. C’était un exercice intéressant de raconter autrement une histoire sans mes ingrédients habituels. Le fait qu’il y ait tous ces sujets est intéressant même si ce n’était pas le but.

Que ce soit dans la série de livres Dickie ou dans Super Mickey, votre œuvre est jalonnée de références aux arts (littérature, cinéma, peinture) et aux récits bibliques. Pourquoi ?

Pieter De Poortere : Ce sont des histoires que beaucoup de gens connaissent. Quand on travaille sans paroles, c’est nécessaire d’avoir de telles références. C’est un peu pour cela que j’utilise des choses vraiment connues. Au début de ma carrière, je dessinais comme je le voulais. Certaines références pouvaient être obscures pour les non-initiés, mais ce n’était pas grave. C’était ma BD à moi. Maintenant, j’essaie toujours de trouver des références qui ne parlent pas uniquement à des gens en Belgique. Il faut qu’il y ait aussi des gens en Russie, en Chine ou en Afrique qui puissent les comprendre. Je m’amuse beaucoup avec les adaptations aussi. J’ai fait un album qui s’appelle Dickie au musée. Chaque page de ce livre montre un tableau ou un artiste différents. J’ai essayé d’incorporer leur style dans mes dessins. C’était un exercice intéressant. C’est aussi un challenge pour moi. Si je décide de dessiner Iron man, c’est mon boulot de regarder toutes les nouvelles sorties et toutes les nouvelles modifications pour pouvoir mieux les incorporer dans mon dessin. Mais je n’incorpore pas que les films et les tableaux dans mes livres, j’incorpore aussi tout ce que je lis dans les revues et dans les journaux. C’est le grand avantage avec ce personnage. Parce qu’il est très simple, je peux l’incorporer dans chaque monde et à peu près raconter tout ce que je veux en étant fidèle à ce que je connais. En tant qu’auteur, on a de meilleurs résultats quand on travaille sur des sujets qu’on connaît, qu’on reste proche de son âme. Le fait que Dickie soit fermier n’est pas anodin puisque je vivais à la campagne. C’est réaliste, on le sent. Je ne vais pas essayer de dessiner des choses que je ne connais pas. Il faut qu’il y ait toujours un lien avec le sujet. Ça peut être de l’amour, du dégoût ou de la curiosité.

Sur quel support dessinez-vous ?

Pieter De Poortere : Je dessine toujours avec un crayon et une feuille A3. Ensuite, je scanne les feuilles et fais les encrages et la mise en couleur numériquement sur une tablette. De temps en temps, je fais les encrages à la main, mais j’ai un peu mal. Ce qui est normal après vingt ans à dessiner. Rires.

Pourquoi le bleu, le jaune et le rouge ont-ils la primauté sur les autres couleurs dans vos livres ?

Pieter De Poortere : C’est pour le côté livre jeunesse. Ce sont des couleurs qui donnent une atmosphère particulière aux histoires. Je sais que ce n’est pas réaliste qu’une herbe soit bleue ou rouge, mais c’est ce que je trouve plus fort. Il y a une cohérence avec mon dessin.

Comment dessinez-vous vos perspectives ?

Pieter De Poortere : Je les dessine instinctivement sans outils. Je sais qu’elles ne sont pas parfaites dans mes livres, mais c’est ce qui fait que c’est vivant. Si l’on dessine la perspective en respectant toutes les règles, ça crée quelque chose de vraiment très sec. C’est ce qu’il ne faut pas faire. Même la ligne claire de Hergé est très vivante. Et puis en dessinant comme on le souhaite, on peut tricher, incorporer ce qu’on veut.

Quelles sont vos influences graphiques ?

Pieter De Poortere : J’étais un grand fan de Chris Ware pendant mes études. Son premier album est sorti quand j’étudiais à Saint-Luc. Il avait eu une énorme expo en Flandre sur son travail. J’aime énormément ses personnages tristes qui sont souvent des loosers. Il les met toujours dans différentes situations qui permettent d’avoir un regard lucide sur la société américaine. C’est un portraitiste. Pour moi, c’est le plus grand auteur de bandes dessinées de notre époque. Que ce soit au niveau des thématiques ou du dessin. Il n’a pas peur de faire des albums de plus de cinq cents pages, ni des expérimentations.

Le style de dessin et la typographie de la ligne claire m’ont aussi influencé. Mais ma ligne claire est très épaisse. Ensuite, il y a les vieux Mickey, les vieux livres Disney. Je suis également un grand fan de Roald Dahl, de Miyazaki, de Jacques Tardi, de Joe Sacco. J’aime beaucoup les livres philosophiques de Lewis Trondheim et la série L’arabe du futur de Riyad Sattouf que je lis en français. Ce sont souvent des livres destinés aux enfants, mais quand on commence à les lire, on voit le regard des auteurs sur le monde. C’est ce qui fait la force de la bande dessinée. On ne peut pas faire ça avec la photographie, ni avec le cinéma…

Chacun de ces auteurs m’influence. Je trouve que c’est l’une des choses les plus intéressantes quand on fait de la bande dessinée. En étant curieux, on peut puiser à la fois dans l’art contemporain et dans l’art classique. Chaque année, je viens au festival d’Angoulême et je suis à chaque fois ravi de voir autant de créativités et de richesses. Je suis vraiment content de faire partie des heureux qui travaillent dans cet art et qui parviennent à y vivre parce qu’il y a énormément de talents qui n’arrivent pas à vivre de leurs productions, ni même à les éditer souvent. Je suis récemment devenu le président du Musée de la Bande Dessinée de Bruxelles et nous essayons de mettre en place des actions pour soutenir les jeunes. Après vingt ans de carrière, c’est bien de donner du temps aux autres. La collaboration entre auteurs est quelque chose qui manque en Belgique.

Avant la parution sous forme d’album, Dickie est d’abord prépublié dans des revues. Pourquoi ?

Pieter De Poortere : En effet. Chaque dessin que je fais est d’abord prépublié dans les revues. Il me manque un peu cette liberté d’artiste de concevoir des projets sans clients ou de dessiner avec différents outils comme les aquarelles. J’incorpore donc toutes mes idées dans Dickie, mais c’est vrai que ça me plairait beaucoup d’avoir une période de six mois ou d’un an pour ne rien faire et réfléchir à d’autres projets. Mais je manque de temps avec tout ce que l’on fait avec notre maison d’édition et les planches à rendre aux revues chaque semaine.
En plus, il y a des changements dans les revues. Avant, c’était plus facile d’incorporer des dessins dans les revues, maintenant il ne reste plus beaucoup de revues de BD en Belgique. Même les gazettes ne publient presque plus de BD. Ils cherchent des cartoons ou des trucs liés à l’actualité. Je cherche depuis des années des publications en France, mais il n’y a plus tellement d’opportunités. Il y a de nouvelles revues qui sont très bien, mais elles ne sont pas faciles d’accès. J’ai déjà publié dans L’Écho des savanes, Fluide Glacial, et même dans Le Monde du livre. Ce serait bien de trouver davantage de revues pour diffuser Dickie. Avec la série d’animation qu’on a faite, j’espère qu’on touchera un public plus grand que ce que l’on a.

Certaines bandes dessinées peuvent être considérées comme de la littérature.

Pieter De Poortere

Quel est l’avenir de la bande dessinée à l’ère du numérique ?

Pieter De Poortere : La grande force de la bande dessinée est qu’on peut raconter des histoires en utilisant différents supports. Le fait qu’elle soit publiée sur écran ou sur papier n’est pas de très grande importance. Je pense qu’il y aura toujours des bandes dessinées sur papier parce que c’est le support original et la manière la plus agréable de lire. En revanche, je trouve que ça peut être intéressant de voir toutes les opportunités qu’offre le numérique. Peut-être qu’un jour, nous pourrions incorporer un peu d’animation dans les bandes dessinées. J’ai même entendu qu’avec l’intelligence artificielle, il y avait de nouvelles applications qui permettaient de reproduire un dessin dans le style de Salvador Dali. Je trouve intéressant de regarder cela pour voir jusqu’où on peut aller. Si l’on peut utiliser ces applications comme aide même si j’ai conscience qu’elles peuvent aussi être dangereuses, et que certains peuvent sans servir pour ne plus faire appel aux illustrateurs.

La bande dessinée est-elle de la littérature ?

Pieter De Poortere : La littérature, ce n’est pas tout ce qui est écrit. De la même manière, toute bande dessinée n’est pas de la littérature. Tout dépend du travail des auteurs. Certaines bandes dessinées peuvent être considérées comme de la littérature.

Comment qualifierez-vous votre travail ?

Pieter De Poortere : Je pense que je suis sur un carrefour de plusieurs choses entre la bande dessinée underground, le cartoon et la bande dessinée classique. Il y a à la fois des éléments du monde de l’illustration et de la bande dessinée dans mon travail. Il y a également un côté trash que certains pourront considérer comme irrespectueux, sans que ça ne le soit. On a une grande tradition dadaïste et surréaliste en Belgique. Le fait d’avoir publié un livre sur Magritte n’est pas anodin. C’est un peintre humoriste. Son travail est très drôle. Dans les revues flamandes, il y avait aussi une liberté qu’on trouve en France chez Hara Kiri. Tout ça m’a inspiré et s’est un peu mélangé à mon travail. Il y a aussi les lectures de mon enfance qu’on retrouve dans mon dessin. En dessinant hier, je me suis rendu compte que je dessine les mains de mes personnages exactement comme celles des Schtroumpfs. Mon style est un mélange de plusieurs choses.

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